Dans le cadre de mon master en ingénierie de l’environnement, j’ai conduit une analyse en collaboration avec la commune de Remich sur le futur approvisionnement énergétique d’un lotissement à Remich. Les trois options entrant en ligne de compte étaient les suivantes:
- Gaz naturel
- Chauffage à distance
- Variante puissance zéro (réduction de la consommation par des mesures d’assainissement, subventions additionnelles de la part de la commune)
Une comparaison des trois variantes en terme de coûts et d’impacts environnementaux fut ensuite engagée. Dans le cas de la variante « gaz naturel », l’analyse des coûts et des réductions en CO2 fut conduite dans l’hypothèse d’un raccordement intégral des habitants du lotissement au réseau de gaz naturel.
Dans le cas de l’option « chauffage à distance », le calcul du coût global a compris les coûts de développement d’un nouveau réseau de chauffage urbain ainsi que ceux générés par l’installation d’une nouvelle chaudière fonctionnant à l’aide de copeaux de bois, tenant compte ensuite des réductions de CO2 ainsi déterminées.
Pour la variante numéro 3 il fallait tout d’abord analyser l’état actuel des choses et déterminer les potentielles mesures d’assainissement. Pour y arriver, nous avons divisé les différentes maisons d’habitation par catégorie d’âge; à l’aide d’un exemple concret par catégorie, nous avons pu déterminer les mesures d’assainissement entrant en compte dans le but de réduire la consommation énergétique actuelle. Le potentiel de la réduction de consommation est particulièrement intéressant dans le cas de cette variante numéro 3. L’évaluation de l’état actuel a montré que la plupart des maisons datent des années ’70 et qu’il n’y en a que très peu qui ont fait l’objet de mesures d’assainissement énergétique.
Or, l’assainissement énergétique permet de réduire d’environ 25% l’énergie nécessitée pour le chauffage. Cette réduction équivaut à environ 1,3 GWh ou 130.000 litres de mazout. L’analyse de la rentabilité des différentes mesures d’assainissement a mis en vigueur que, même en bénéficiant de l’aide étatique, les périodes d’amortissement sont très importantes et qu’un programme de soutien communal supplémentaire est souhaitable.
Dans une deuxième partie, nous avons déterminé les réductions de CO2 résultant de la réduction de la consommation d’énergie respective. Le bilan CO2 des différentes options montre clairement que le chauffage à distance est la variante qui renferme le plus grand potentiel en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (jusqu’à 80%!). Cela s’explique par le fait que l’énergie nécessitée pour générer la chaleur à distance provient de ressources énergétiques renouvelables.
Pour chaque point mis à l’étude, il est vrai que chaque option présente des avantages et des désavantages. Or, comme le potentiel de réduction de la consommation est très important et que chaque kilowatt-heure en énergie non consommée s’avère économe et écologique, nous pensons qu’une attention particulière devrait être portée envers la variante « puissance zéro ».
